Sur notre planète, partout ou presque, les pollinisateurs sont en difficulté, surtout les plus petits, c’est-à-dire les insectes dont les abeilles, qu’elles soient semi-domestiques ou sauvages… Au point que des chercheurs travaillent à concevoir des drones bio-inspirées. Mais on est loin d’un résultat satisfaisant. Apis mellifera, l’abeille européenne dont les lointains ancêtres viennent, comme nous, d’Afrique, celle qui nous fournit le miel que nul drone pollinisateur, s’il est un jour commercialisé, ne saurait fabriquer // …
…. // L’ambassadrice de la biodiversité assure un rôle indispensable à la pollinisation, bien supérieur à celui de fabricante de miel. Et ce rôle est rempli par d’autres espèces, toutes en danger.
La préservation du monde des pollinisateurs c’est une cause primordiale pour l’humanité.
< D’abord ambassadrice de ses cousines sauvages
L’apiculture entraîne la multiplication des ruches au désavantage des espèces d’abeilles sauvages, meilleures pollinisatrices mais victimes à la fois du nombre d’abeilles semi-domestiques et de la transmission des maladies affectant les colonies des ruches. Si Apis mellifera est en péril, elle bénéficie néanmoins de l’attention que lui portent les humains pour son miel.
< Ambassadrice des autres insectes pollinisateurs
Apis mellifera appartient à un ordre d’insectes : les hyménoptères. D’autres insectes sont d’actifs pollinisateurs, certaines mouches, les bourdons et les papillons. Leurs populations sont aussi en régression : ce sont des espèces menacées.
< Ambassadrice de mammifères et d’oiseaux
Ce ne sont pas des animaux auxquels on pense spontanément quand on parle pollinisation. Pourtant plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux remplissent également cette mission. Les plus connus ne sont pas européens : ce sont les colibris. Sur notre continent, citons des passereaux comme les fauvettes, ou encore les chauve-souris (même si, en matière de pollinisation, les espèces tropicales sont plus efficaces). On dit que certains rongeurs participent aussi au phénomène.
< Ambassadrice des fleurs domestiques et sauvages
Une sorte de contrat naturel lie les fleurs et leurs pollinisateurs. Tout le monde est gagnant. Il permet le maintien de la diversité de la flore sauvage. Ce service gratuit accompli par les pollinisateurs assure des productions agricoles destinées à la consommation humaine en fruits et légumes. Il conditionne donc notre santé, notre vitalité…
Le déclin de tous les pollinisateurs est un signal d’alarme.
Nous faisons partie de la biodiversité et nous en dépendons.
« Abeilles, gardiennes de notre avenir » Rustica éditions - Préface d’Hubert Reeves
… // Mais au-delà des conséquences symboliques, historiques et socio-économiques entraînées par la disparition des abeilles, l’impact le plus fort serait celui sur l’équilibre de la vie humaine, animale et végétale. L’abeille est un maillon essentiel de la nature, par son activité d’insecte pollinisateur, qui assure la reproduction d’un nombre conséquent des plantes à fleurs recouvrant la surface de la terre. Aussi fondamentale que l’équilibre de la chaîne alimentaire terrestre et aquatique, aussi capitale que la relation entre les vers de terre et les micro-organismes du sol pour l’avenir de la vie végétale et nos cultures, la relation entre les pollinisateurs et les plantes est indispensable à l’équilibre naturel tel que nous le connaissons.
« Abeilles, gardiennes de notre avenir » Rustica éditions - Paul Fert - Texte d’introductionLe projet sur notre lieu est de mettre en place un rucher pédagogique avec différents types de ruches et un sentier découverte.
Faites comme l’abeille et partez entre les fleurs et les arbres, vous pourrez y découvrir les principaux végétaux butinés par les abeilles. Des panneaux pédagogiques consacrés aux produits de la ruche, à la communication chez les abeilles, à la pollinisation, aux traditions de l’apiculture…